ARTICLES |
Qui etait Gomer, 'esèt znûnîm(Os 1,2-3) ? | |
Thomas Hentrich | sommaire |
«L’idée de l’histoire» chez Michel Foucault | |
Réal Fillion | sommaire |
Amour de Dieu et service des pauvres en Lv 23,9-22 | |
Didier Luciani | sommaire |
De la philosophie sceptique chez Montaigne et Pascal : Étude comparative de l’«Apologie de Raymond Sebond » et de l’Entretien avec M. de Sacy | |
Marc-André Nadeau | sommaire |
Qu’adviendra-t-il de la souveraineté du Christ à la fin des temps? | |
Marie-Thérèse Nadeau | sommaire |
Isaac et Ismaël en Gn 21,1-21. Quand l’entente (shm‘) suscite le rire (ç{q) | |
Françoise Mirguet | sommaire |
COMPTES RENDUS |
Odette Mainville (dir.) - Écrits et milieu du Nouveau Testament. Une
introduction. Hans Conzelmann et Andreas Lindemann - Guide pour l’étude du Nouveau Testament. Daniel Marguerat (dir.) - Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie. Raymond E. Brown - Que sait-on du Nouveau Testament ? Paul J. Achtemeier, Joel B. Green, Marianne Meye Thompson - Introducing the New Testament. Its Literature and Theology. Michel Gourgues Arnold Benz - The Future of the Universe. Chance, Chaos, God ? Claude Plante Ivo Coelho - Hermeneutics and Method : The «Universal Viewpoint » in Bernard Lonergan Louis Roy, o.p. Jean Greisch - Le buisson ardent et les lumières de la raison. L’invention de la philosophie de la religion, tome 1 : Héritages et héritiers du xixe siècle Maxime Allard, o.p. Isidore de Péluse - Lettres, tome II Dominique Côté Karen H. Jobes et Moisés Silva - Invitation to the Septuagint Hervé Tremblay Jean-Louis Ska - Abraham et ses hôtes : Le patriarche et les croyants au Dieu unique. Walter Vogels Jean-Louis Ska - Les énigmes du passé. Histoire d’Israël et récit biblique. Walter Vogels Gregory J. Walters - Human Rights in an Information Age : A Philosophical Analysis Jean-François Méthot |
SOMMAIRES |
sommaire
Cet article essaie d'identifier exactement l'occupation de l'épouse d'Osée,
Gomer, caractérisée comme 'e¯s?èt zenûnîm en Os 1,2. Après une examen de l'usage
de znh dans Os, la première possibilité considérée est celle de l''is?s?ah
zo¯nah, un membre d'un clan matrilinéaire ancien qui aurait pu survivre
seulement comme une qedes?ah au temple. L'usage analogue de qedes?ah et zo¯nah
dans Os 4 et Gn 38 semble initialement vérifier cette théorie, mais suite à un
examen des droits du mariage proche-orientaux anciens, on est orienté vers une
autre direction. La qadis?tum, une employée du temple babylonien, dont le rôle
est celui d'une sage-femme, devient une as?s?at qadis?tim après son mariage. Dès
lors, elle n'est pas loin d'être identifiée comme une 'e¯s?èt zenûnîm par la
rédaction vétérotestamentaire, surtout si on considère la relation étroite des
sages-femmes à la naissance et la fertilité et sa désignation comme "
prostitution ".
summary
This article tries to identify the exact occupation of Hosea's wife Gomer,
characterized as 'e¯s?èt zenûnîm in Hos 1,2. After an examination of the usage
of znh in Hosea, the first possibility being considered is that of an 'is?s?ah
zo¯nah, a member of an ancient matrilineal clan that could only survive as a
qedes?ah within the confines of the temple. The analogous use of qedes?ah and
zo¯nah in Hos 4 and Gen 38 seems at first to verify this theory, but following
an examination of Ancient Near Eastern marriage laws, it points in a different
direction. The qadis?tum, a Babylonian temple employee whose role entails
midwifery, would upon marrying become an as?s?at qadis?tim, indeed a small step
to being identified as an 'e¯s?èt zenûnîm by the editors of the Old Testament,
especially considering the close relationship of midwives to birth and fertility
and its designation as "prostitution."
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Dans le but de présenter clairement la conception de l'histoire telle qu'on la
retrouve chez Michel Foucault, une conception qui reste diffuse dans son œuvre,
je me permets de poser une question qu'il récuserait sans doute : quelle " idée
de l'histoire " peut-on retrouver au son sein de son œuvre ? Je reprends ici
l'expression de R.G. Collingwood qui, comme Foucault, était à la fois philosophe
et historien. Je propose dans ce texte de faire appel aux quatre questions
identifiées par Collingwood comme cadre de base pour comprendre notre rapport à
l'histoire (ces quatre questions concernent : 1) la nature de l'histoire, 2) son
" objet ", 3) sa méthode, et 4) sa valeur) afin de mieux comprendre et apprécier
la contribution originale de Foucault à notre compréhension à la fois de
l'histoire et de la philosophie.
summary
In an attempt to present clearly the conception of history found in Michel
Foucault's works, a conceptions which remains unclear, I ask a question that he
would no doubt refuse: which "idea of history" can be found in his work. This
expression is from R.G Collingwood, who, like Foucault, was both historian and
philosopher. In order to understand and appreciate more fully Foucault's
original contribution to history and philosophy, I propose to use the four
questions advanced by Collingwood as providing the framework to understand our
relation to history: 1) the nature of history, 2) its "object", 3) its method,
and 4) its value.
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L'esprit de la loi n'est pas ailleurs que dans sa lettre. Encore faut-il, pour
s'en rendre compte, ne pas s'attacher seulement à ce qu'elle dit, mais aussi à
la manière dont elle le dit. Le but de cet article est de montrer, à partir
d'une banale histoire de glanage (Lv 23,9-22), comment la législation de
l'Ancien Testament lie indissociablement, et grâce à une structure soignée,
amour de Dieu et service du plus pauvre.
summary
The spirit of the law is not elsewhere than in its letter. Still, to see that,
it is necessary not to attach oneself simply to what it says, but to the way it
says it. The aim of this article is to show, starting from an ordinary story of
gleaning (Lev 23.9-22), how the legislation of the Old Testament binds together
inseparably, and thanks to a carefully provided structure, love of God and help
for the poor.
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Dans ce texte, nous essayons d'éclairer la conception de la philosophie chez
Pascal à la lumière du scepticisme de Montaigne. Premièrement, nous nous
attardons sur l'articulation pyrrhonisme/académisme/dogmatisme au cœur de l'"
Apologie de Raymond Sebond " et nous suggérons que le scepticisme de Montaigne
peut être compris comme le mouvement de la conscience réflexive. Deuxièmement,
nous nous penchons sur l'Entretien avec M. de Sacy et sur plusieurs fragments
philosophiques des Pensées et nous montrons qu'une acceptation de
l'anthropologie et du constat pyrrhoniens en ressort. Troisièmement, nous
montrons que le scepticisme de Montaigne a une limite pratique et une limite
épistémologique selon Pascal, et que le scepticisme de Pascal verse dans
l'académisme et dans le pyrrhonisme antique selon Montaigne.
summary
This paper seeks to shed light on Pascal's conception of philosophy using
Montaigne's scepticism as reference point. Firstly, we define Montaigne's
scepticism through the triple distinction of Pyrrhonism/academism/dogmatism in
the "Apologie de Raymond Sebond"; we suggest that his scepticism can be
understood as the movement of the reflexive consciousness. Secondly, a study of
Entretien avec M. de Sacy and of several philosophic fragments of the Pensées
suggests that Pascal adheres to the anthropology of the Sceptics and the facts
it pretends to establish. Thirdly, we show that, in Pascal's opinion,
Montaigne's scepticism has both practical and epistemological limitations and
that, in Montaigne's opinion, Pascal's scepticism would echo academism and
ancient Pyrrhonism.
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Même si, en réaction à la position de l'évêque Marcel d'Ancyre, le concile
œcuménique de Constantinople s'est prononcé en 381 sur la pérennité du règne du
Christ en introduisant dans le Credo la formule " et son règne n'aura pas de fin
", il ne semble pas que tous et toutes aient unanimement partagé depuis le 4e
siècle, ce qui a trait à une souveraineté éternelle du Christ. C'est ainsi que
certains ont continué d'interpréter littéralement 1Co 15,28 et, ce faisant,
d'enseigner, à l'occasion, que le règne du Christ doit un jour prendre fin pour
que Dieu soit tout en tous. Compte tenu de l'importance du sujet étroitement
relié à l'aspect eschatologique de la théologie, nous croyons utile de revoir le
texte de 1Co 15,28, mais, également, d'autres passages du Nouveau Testament
susceptibles de nuancer la compréhension qu'on a de ce verset de Paul souvent
cité. Nous ne pourrons évidemment pas éviter de rappeler les grandes lignes de
la doctrine de Marcel d'Ancyre, peu connue, de même que celle d'autres
théologiens, plus près de nous ceux-là, qui, bien sûr, sans faire appel aux
mêmes raisons que l'évêque d'Ancyre, n'en remettent pas moins en cause, chacun à
sa manière, l'idée d'une souveraineté perpétuelle du Christ. Relativement à ce
point controversé de la tradition catholique, qui est loin d'être purement
spéculatif, nous ne devrions pas avoir trop de difficulté à montrer que
l'Écriture, à elle seule, fournit les éléments requis pour appuyer la foi
actuelle de l'Église telle qu'elle s'exprime dans le Symbole de
Nicée-Constantinople.
summary
Although, in reaction to the position of Marcellus of Ancyra, the Ecumenical
Council of Constantinople, in 381, took a stand on the question of the
permanence of the Lordship of Christ by introducing into the Creed the formula:
"of whose kingdom there will be no end," it would seem that, since the 4th
century, not all have unanimously adhered to the teaching concerning the eternal
sovereignty of Christ. Indeed, some have continued to interpret in a literal
sense 1 Co 15: 28, thereby asserting that the reign of Christ should one day
come to an end so that "God may be all in all." Considering the importance of
this subject, which is so closely linked to the eschatological facet of
Theology, we feel that it would be useful to reexamine the text of 1 Co 15: 28
along with other passages of the New Testament which may nuance the
understanding that we tend to have of this often quoted verse of Paul. We must
also review the general thrust of the relatively unknown doctrine of Marcellus
of Ancyra, as well as that of theologians closer to us who, while not evoking
the same reasons as the Bishop of Ancyra, continue to challenge, each in his own
way, the idea of the permanence of Christ's sovereignty. Concerning this
controversial yet significant and consequential point of Catholic Tradition, it
should not be difficult to show that Scripture, alone, furnishes the required
elements to bolster the present faith of the Church as professed in the
Niceno-Constantinopolitan creed.
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Le présent article s'attache à l'analyse du jeu formé par l'emploi des verbes
ça{aq et shama' dans le cadre du récit de Gn 21,1-21. Ces deux verbes sont à la
base des noms respectifs des deux fils d'Abraham, Isaac et Ismaël. Le thème du "
rire " traverse l'histoire du couple d'Abraham et Sarah, en lien à la promesse,
dont la naissance d'Isaac constitue le fruit. Le verbe " entendre " est quant à
lui significatif de l'expérience de Hagar et de son fils Ismaël, sauvé par Dieu
qui " entend sa voix ". On devine de la sorte l'incidence de ce jeu sur la
problématique de l'élection, et de la relation de Dieu tant à l'élu qu'au
non-élu.
summary
This article refers to an analysis of the interplay on the use of the words
ça{aq and shama' in the context of Genesis 21,1-21. These two words are the
basis for the respective names of Abraham's two sons, Isaac and Ishmael. The
theme of "laughter" permeates the story of Abraham and Sarah as a couple, in
line with the promise, the fruit of which was the birth of Isaac. The word
"hear" for its part signifies the experience of Hagar and her son, Ishmael,
saved by God who "heard his voice." One guesses in this way the incidence of
this interplay on the question of the choosing, and of the relationship of God
with the chosen and the non-chosen alike.