ARTICLES |
LA PHILOSOPHIE DE THOMAS HOBBES
Présentation (p. 1-3) | |
Syliane Malinowski-Charles | |
Obstinacy Beyond Reasonable Doubt: Hobbes’s critique of Descartes’s provisional ethics (p. 5-17) |
|
Francesca Rebasti | sommaire |
Du subjectivisme non-relativiste de la morale hobbesienne (p. 19-33) |
|
Samuel Lizotte | sommaire |
Diversity and Felicity: Hobbes’s Science of Human Flourishing (p. 35-47) |
|
Ericka Tucker | sommaire |
Le conatus dans la philosophie de Thomas Hobbes (p. 49-69) |
|
Alexandre Rouette | sommaire |
Language and Curiosity in Hobbes’ Philosophical Anthropology (p. 71-81) | |
Oberto Marrama | sommaire |
Hobbes était-il athée? Heurts et conciliation entre Dieu et le souverain (p. 83-98) |
|
Enzo Savanier | sommaire |
Le conatus : Spinoza lecteur critique de Hobbes (p. 99-109) |
|
Syliane Malinowski-Charles | sommaire |
Souveraineté, droit de la guerre et raison d’État : Rousseau critique de Hobbes (p. 111-124) |
|
Evaldo Becker | sommaire |
REVUE CRITIQUE |
Le cours de Georges-Henri Lévesque en 1938 (p. 125-131) | |
Yves Laberge | |
RECENSIONS ET COMPTES RENDUS |
Philosophie Donald A. Carson, The Intolerance of ToleranceScott Ventureyra William sweet and Henrik hart, Responses to the Enlightenment: An Exchange on Foundations, Faith, and Community David C. Bellusci, o.p. Théologie Barry. G Webb , The Book of JudgesAnne Létourneau Richard Jude Thompson, Terror of the Radiance: Aššur Covenant to YHWH Covenant Ayodele Ayeni Jerome Murphy-O’Connor, Jérusalem. Un guide de la cité biblique, antique et médiévale Christian Eeckhout, o.p. Jean-Claude Larchet (éd.) , La vie et l'œuvre théologique de Georges/Grégoire II de Chypre (1241-1290) patriarche de Constantinople Serge Cazelais Vincent Holzer, « Hans Urs von Balthasar Mario St-Pierre Nathanaël Pujos, La « kénose » du Père chez H.U. von Balthasar. Genèse et limites Mario St-Pierre Philippe Dockwiller, Le temps du Christ. Cœur et fin de la théologie de l’histoire selon Hans Urs von Balthasar Mario St-Pierre Viktória Hedvig Deák, La légende de sainte Marguerite de Hongrie et l’hagiographie dominicaine Louis Roy, o.p. Marie-Anne Vannier (dir.), La christologie chez les mystiques rhénans et Nicolas de Cues Louis Roy, o.p. |
SOMMAIRES |
SUMMARY
In search for certainty in the conduct of life, Descartes and Hobbes set out to found a scientific system of morals. Nonetheless, they came to opposite conclusions. Whereas Hobbes claimed to have grounded ethics and politics on a priori demonstrable science, Descartes had to make do with a morale par provision to face the impelling needs of praxis, while still in pursuit of adequate knowledge. By explaining why Hobbes was to regard Descartes’s provisional ethics as a major polemical target, this paper explores Hobbes’s critique of the Cartesian effort to attain the contentment of life, and finally, it outlines the Hobbesian solution.
SOMMAIRE
Dans leur recherche d’une certitude dans la conduite de la vie, Descartes et Hobbes entreprirent la fondation d’une morale scientifique. Toutefois, ils arrivèrent à des conclusions opposées. Tandis que Hobbes prétendit avoir posé les fondements de l’éthique et de la politique dans une science a priori, Descartes fut contraint de se rabattre sur une morale par provision pour répondre aux exigences inéluctables de l’action, tout en continuant la quête d’une connaissance adéquate. En expliquant comment Hobbes a trouvé, dans la morale provisoire cartésienne, un objectif polémique majeur, cet article examine la critique effectuée par Hobbes de l’effort cartésien pour atteindre le contentement de la vie. Enfin, il expose dans ses grandes lignes la solution hobbésienne.
SOMMAIRE
Nous verrons dans cet article, après la démonstration de l’origine passionnelle de la morale et de sa place au fondement de la théorie politique hobbesienne, que si le bien et le mal sont certainement, pour Hobbes, « subjectifs », il n’est pas aussi certain qu’ils soient « relatifs » au sens fort du terme.
SUMMARY
After showing how morality is grounded on the passions and how it is located at the foundation of Hobbes’ political theory, we will see in this paper that if good and evil are indeed “subjective” for Hobbes, they are not as certainly “relative” in the strong sense of the term.
Diversity and Felicity: Hobbes’s Science of Human Flourishing
SUMMARY
Hobbes's views in ethics are sometimes seen to be a skeptical solution to a 16thCentury problem about both ethics and epistemology. Far from a skeptical solution, I will argue that Hobbes provided a new conceptual landscape for ethics. After Hobbes, one could no longer presume inequality, or assume natural sociability, among human beings — one had to argue for them. In this paper, I propose understanding Hobbes' ethical theory in its context, as a system that shaped the subsequent history of ethics as a response to Hobbes.
SOMMAIRE
La morale de Hobbes est parfois vue comme une solution sceptique à un problème soulevé par le XVIe siècle concernant la morale et l’épistémologie. Loin d’une solution sceptique, je montrerai que Hobbes offre un nouveau cadre conceptuel pour la morale. Après Hobbes, il était devenu impossible de supposer simplement l’inégalité naturelle entre les êtres humains, ou la sociabilité naturelle entre eux : il fallait les prouver. Dans cet article, je propose de considérer la morale de Hobbes dans son contexte historique, à savoir comme un système qui a fait des théories morales subséquentes des réponses à Hobbes.
Le conatus dans la philosophie de Thomas Hobbes
SOMMAIRE
Comme tout bon matérialiste, Hobbes explique l’ensemble des phénomènes du monde grâce au mouvement. Or, au cœur même du concept de mouvement, nous trouvons un autre concept, central dans la philosophie de Hobbes, le concept de conatus. L’objectif que nous poursuivons dans cet article est de montrer pourquoi et comment le concept de conatus doit être considéré comme étant le concept-clé de l’ensemble de la philosophie hobbesienne. Pour ce faire, nous allons définir ce concept le plus précisément possible et ainsi comprendre les implications du conatus sur l’ensemble de la philosophie hobbesienne.
Summary
As all good materialists, Hobbes uses the concept of movement in order to explain every phenomenon we can observe in the world. Now, another concept that is fundamental in the philosophy of Hobbes can be found at the very core of the concept of movement: i.e., that of conatus. My goal in this paper will be to show how and why the concept of conatus must be considered as the key concept of all the philosophy of Hobbes. To achieve this goal, I will define it as precisely as possible, and I will make clear what implications the conatus has in the philosophy of Hobbes as a whole.
Language and Curiosity in Hobbes’ Philosophical Anthropology
SOMMAIRE
Cet article montre comment l’interaction spécifique et la dépendance réciproque entre langage et curiosité se trouvent à la base, chez Hobbes, de la dialectique plus générale entre raison et passion, et comment cette interaction et cette dépendance mutuelle fournissent le vrai trait distinctif des êtres humains et de leur comportement.
SUMMARY
This article shows how the specific interaction and mutual dependence between language and curiosity accounts for the more general dialectic between reason and passion in Hobbes’ philosophy, providing the distinguishing trait of human beings and their behaviour.
Hobbes était-il athée? Heurts et conciliation entre Dieu et le souverainSOMMAIRE
Cet article traite de l’épineuse question religieuse dans la philosophie de Hobbes. Nous proposons tout particulièrement de comprendre comment ce dernier parvient à conjuguer sa conception philosophique de l’État avec l’omnipotence divine sans que l’un se subordonne à l’autre. Conséquemment, nous serons amené à soutenir l’hypothèse d’un Hobbes athée en nous permettant cependant d’émettre quelques réserves à ce sujet.
SUMMARY
This paper deals with the thorny issue of religion in Hobbes’ thought. In particular, I propose to focus on how Hobbes manages to conjugate his philosophical conception of the state with divine omnipotence without subordinating one power to the other. This will lead me to hold that Hobbes was an atheist, while acknowledging some difficulties inherent to this view.
Le conatus : Spinoza lecteur critique de HobbesSOMMAIRE
Ce texte vise à jeter une lumière sur un point encore relativement obscur : quels ouvrages de Hobbes Spinoza avait lus? On sait qu’il possédait le De Cive. Mais c’est dans le De Corpore et dans le Léviathan que Hobbes donne au conatus le sens nouveau d’élan vital, repris dans un sens très proche par Spinoza dans l’Éthique. Ce texte vise donc à fournir des arguments pour affirmer que Spinoza avait lu ces deux ouvrages, et analyse de surcroît en dernière partie les limites de cette influence.
SUMMARY
This text aims at clarifying a yet understudied question: what did exactly Spinoza read of Hobbes? It is well-known that he owned the De Cive. But it is in the De Corpore and in the Leviathan that Hobbes gives the concept of conatus the new meaning of a vital striving, which will be used in a very close sense by Spinoza in his Ethics. This text intends to show that Spinoza had read these two books by Hobbes, and it furthermore analyses the limits of Hobbes’s influence on him.
Souveraineté, droit de la guerre et raison d’État : Rousseau critique de HobbesSOMMAIRE
Ce texte vise à jeter une lumière sur un point encore relativement obscur : quels ouvrages de Hobbes Spinoza avait lus? On sait qu’il possédait le De Cive. Mais c’est dans le De Corpore et dans le Léviathan que Hobbes donne au conatus le sens nouveau d’élan vital, repris dans un sens très proche par Spinoza dans l’Éthique. Ce texte vise donc à fournir des arguments pour affirmer que Spinoza avait lu ces deux ouvrages, et analyse de surcroît en dernière partie les limites de cette influence.
SUMMARY
This text aims at clarifying a yet understudied question: what did exactly Spinoza read of Hobbes? It is well-known that he owned the De Cive. But it is in the De Corpore and in the Leviathan that Hobbes gives the concept of conatus the new meaning of a vital striving, which will be used in a very close sense by Spinoza in his Ethics. This text intends to show that Spinoza had read these two books by Hobbes, and it furthermore analyses the limits of Hobbes’s influence on him.